En se qualifiant pour les demi-finales dès sa toute première participation à un tournoi du Grand Chelem, la Française Loïs Boisson, 361e mondiale et titulaire d'une wild-card, a signé un exploit historique, presque surréaliste, qu'il est bien difficile de qualifier par les mots. Essayons donc par les chiffres...
Loïs Boisson, les chiffres pour le dire
L'exploit insensé de Loïs Boisson vu par le prisme des statistiques

1
Loïs Boisson est la première wild-card à atteindre les demi-finales de Roland-Garros (ère Open). Elle bat le "record" de Mary Pierce, qui avait été quart-de-finaliste en 2002 en tant qu'invitée.
2
Avant ce Roland-Garros, Loïs Boisson avait joué deux matchs dans sa carrière dans le tableau d'un tournoi du circuit principal, les deux cette année au WTA 250 de Rouen. Elle est la première joueuse aussi inexpérimentée sur le circuit à atteindre le dernier carré d'un Grand Chelem depuis la Suédoise Elisabeth Ekblom à l'Open d'Australie 1976.
5
Loïs Boisson est la cinquième joueuse française à atteindre les demi-finales de Roland-Garros dans l'ère Open, après Françoise Dürr, Brigitte Simon, Mary Pierce et Marion Bartoli.
65
Le classement virtuel de Loïs Boisson après cette accession dans le dernier carré. Même en cas de défaite face à Coco Gauff jeudi, elle sera au pire 65e mondiale. Et elle sera la nouvelle n°1 française lundi prochain.
1989
Pour trouver trace d'une joueuse éliminant deux top 10 - Jessica Pegula (n°3) et Mirra Andreeva (n°6) - à l'occasion de son premier tournoi du Grand Chelem, il faut remonter à 1989. Cette année-là, déjà à Roland-Garros, Monica Seles avait atteint (à 15 ans) les demi-finales en battant Zina Garrison et Manuela Maleeva.
1990
Et pour trouver trace d'une joueuse atteignant les demi-finales pour sa première participation à un tournoi du Grand Chelem, il faut cette fois remonter à 1990. Cette année-là, déjà à Roland-Garros, Jennifer Capriati avait atteint à 14 ans le dernier carré, battue justement par Monica Seles.
361
Depuis 1985 (archives de classement manquantes auparavant), Loïs Boisson, 361e mondiale, est la joueuse la plus mal classée à se hisser en demi-finales d'un Grand Chelem. Seules exceptions : Kim Clijsters et Justine Henin, qui n'étaient pas classées lors de leurs titres respectifs à l'US Open 2009 et à l'Open d'Australie 2010, l'une revenant de son congé maternité, l'autre d'une (première) retraite. Mais les deux Belges avaient été, au préalable, n°1 mondiales.