Andreeva, sans paniquer

Andreeva, une frayeur et un coup de vis

Mirra Andreeva a fait étalage de tous ses progrès, sur le plan mental notamment, à l'occasion de cette victoire plus difficile que le score ne l'indique. La n°6 mondiale n'a pas forcément fait un grand match, elle a connu des hauts et des bas, mais, là où en d'autres temps elle aurait pu s'agacer et se laisser emporter dans une spirale négative, elle n'a cette fois jamais bronché et sorti son meilleur tennis dans les moments importants.

Premier exemple : au cœur de la première manche, Andreeva a sauvé deux balles de break à 3-3, inscrivant ensuite une série de cinq jeux qui semblait la lancer vers un succès aisé. Mais elle a, à son tour, manqué deux balles de 3-0 (double break) dans le deuxième set, remettant en selle une Kasatkina qui a alors joué son formidable va-tout.

Victime d'un passage à vide, prise dans la tourmente, Mirra s'est retrouvée menée 5-3. Mais c'est là qu'elle a eu une véritable réaction de championne, débreakant aussitôt avant de survivre, à 5-4, à un jeu extrêmement disputé. À cet instant, elle a "écœuré" son adversaire grâce à deux magistrales défenses, et une balle de set sauvée sur une accélération de coup droit.

C'est la force des grandes, qu'elle est en train de devenir : jouer son meilleur tennis dans les moments les plus tendus. Mirra Andreeva a sécurisé sa place en quarts de finale, face à Jessica Pegula ou Loïs Boisson. Demi-finaliste l'an dernier contre Jasmine Paolini, elle est donc la plus jeune joueuse à disputer deux quarts de finale consécutifs à Roland-Garros depuis près de 20 ans. Le tout en trimbalant une sérénité de plus en plus bluffante...