Paolini continue de tisser sa toile

Après le test du premier tour face à Yue Yuan, la Toscane avait rectifié le tir en dominant Ajla Tomljanovic en deux sets mercredi. Appliquée et déterminée, elle s'est employée à faire déjouer son adversaire ukrainienne (30 fautes directes au total) au cours d'une opposition entre deux joueuses prudentes, qui ont multiplié les échanges au long cours.

La science de la terre récompensée

Lancée sur une série de huit victoires de rang depuis son sacre au WTA 1000 de Rome, Paolini a survécu à une entame manquée au service, marquée par deux breaks concédés d'entrée. Elle a fini par se régler en mettant en place ses schémas de spécialiste de l'ocre.

Bondissante sur les amorties adverses - à l’image de sa belle course à 3-3 -, intelligente dans la construction des points - comme à 5-4 lorsqu’elle a manœuvré pour faire reculer Starodubtseva avant de la sanctionner -, la finaliste sortante Porte d'Auteuil a appuyé sur l’accélérateur pour boucler la manche. Pour ce faire, elle a aussi profité de la panne de service adverse (42% de points gagnés derrière la première dans le premier set).

Sous la chaleur parisienne, la 4e joueuse mondiale a finalement trouvé sa vitesse de croisière lors d'un deuxième acte contrôlé de A à Z. Supérieure lorsque les points se sont rallongés (12 points à 5 sur les échanges de plus de 9 frappes), elle n'a plus jamais rendu les rênes de la partie.

"C'était un bon match, a-t-elle apprécié une fois la balle de match jouée. Au début, je ne me sentais pas très bien, les conditions étaient différentes des tours précédents, avec le toit et l'humidité. Je me sens bien ici, c'est un court incroyable, un tournoi très spécial pour moi. Je reçois beaucoup de soutien à Paris, je me sens chanceuse."

Dimanche, Paolini pourrait retrouver Elina Svitolina, qui l'avait battue au troisième tour de l'Open d'Australie, en janvier dernier.