Sinner : "C'est dur à encaisser"

En conférence de presse, le finaliste de cette édition 2025, Jannik Sinner, est revenu sur le match de légende qu'il a disputé contre Carlos Alcaraz ce dimanche.

Jannik Sinner Finale messieurs, Roland-Garros 2025©Corinne Dubreuil / FFT
 - Julien Caugnon

Évidemment déçu de s'être incliné face à Carlos Alcaraz (4/6, 6/7(4), 6/4, 7/6(3), 7/6(2) en 5h29), Jannik Sinner s'est tout de même montré satisfait de son niveau de jeu et de son parcours, lui qui revenait à peine de trois mois sans compétition.

Êtes-vous fier de votre finale, malgré le résultat ?

Jannik Sinner : C'est difficile à dire. Bien sûr, je suis content de mon niveau de jeu et de mon tournoi mais cette défaite est difficile à encaisser. Je suis heureux de mes progrès et de pouvoir vivre ce genre de moments. C'était un match de très haut niveau, je suis content d'y avoir pris part, mais le résultat fait mal.

À quoi pensiez-vous après la perte du quatrième set ?

Tant que la rencontre n'est pas terminée, tu ne penses pas à tes chances de gagner ou perdre. J'étais évidemment déçu de mon quatrième set et de ne pas avoir su concrétiser mes balles de match. Mais je suis resté concentré pour ne pas lui donner de points faciles.

Dans quelle mesure cette finale de Grand Chelem était différente des précédentes ?

Je n'ai pas pensé au fait que je disputais une finale. J'étais prêt, je me sentais mieux que lors de la finale de Rome. J'ai joué à un meilleur niveau qu'en Italie et comme je l'ai rappelé avant le match, mon objectif principal ici était de voir où j'en étais. J'ai préparé ce Majeur en ne disputant qu'un seul tournoi, donc atteindre la finale c'est déjà une bonne chose, même si le résultat est dur à accepter. Mais si tu ne retiens que le mauvais côté des choses, tu ne reviendras jamais plus fort. Je pense m'être amélioré depuis l'an dernier, donc je vais essayer de continuer sur cette voie.

Ce match est-il comparable à votre défaite en demi-finales face à Novak Djokovic lors de l'édition 2022 de Wimbledon ? Vous aviez également mené deux manches à rien...

Non, c'est différent, c'était une autre période de ma carrière. Ce match m'avait aidé à comprendre à quel point la physionomie d'une rencontre peut changer rapidement. Novak avait atteint un tel niveau de jeu... je savais que je n'avais plus aucune chance. Aujourd’hui, j'aurais pu l'emporter, j'avais un break d'avance dans les troisième et quatrième sets. J'ai aussi eu trois balles de match et j'ai servi pour le titre.

Quels sont vos projets pour les prochains jours ?

Je vais passer du temps auprès de mes proches, ils seront contents de me voir. Mon père n'a pas pu assister au match aujourd'hui parce qu'il travaillait. J'imagine qu'il l'a regardé à la télévision, après le boulot. Ma mère était présente et c'était vraiment sympa de l'avoir à mes côtés. Comme je l'ai toujours dit, je n'aurais jamais pensé pouvoir me retrouver là où j'en suis actuellement. Aujourd'hui, j'ai joué la plus longue finale de l'histoire de Roland-Garros. Le résultat fait mal mais on ne peut pas s'apitoyer sur son sort éternellement...

Qu'est-ce que cela signifie pour vous d'avoir pris part à l'un des plus grands matchs de l'histoire ?

C'est bien de savoir qu'on peut jouer à ce niveau, c'est une bonne chose pour le tennis en général et pour les spectateurs. L'ambiance était extraordinaire aujourd'hui et j'étais heureux d'en faire partie. J'aurais préféré repartir avec le trophée, mais comme je l'ai déjà dit, je n'y peux plus rien désormais.