Lundi 2 juin : les matchs à ne pas manquer

Les dernières affiches des huitièmes de finale mettent aux prises des outsiders en quête d'un premier Majeur.

 - Marius Veillerot et Julien Caugnon

Mirra Andreeva (n°6) - Daria Kasatkina (n°17)

Court Suzanne-Lenglen, première rotation

À l'image d'une saison 2025 remarquable (deux titres en WTA 1000 à Dubaï et Indian Wells), Mirra Andreeva n'en finit plus de progresser. Si elle n'a pas encore remporté de trophée sur ocre cette année, la tête de série n°6 a très rapidement rappelé ses excellentes dispositions en balayant ses trois premières opposantes, dont Yulia Putintseva au troisième tour (6/3, 6/1).

Pour contrer le revers fulgurant de sa jeune adversaire, Daria Kasatkina s'appuiera une nouvelle fois sur son coup droit. L'Australienne n'a pour l'instant pas été inquiétée, à l'exception d'un set concédé au premier tour. Elle sort surtout d'un succès très convaincant face à Paula Badosa. Une mise en bouche idéale avant un choc qui lui ouvrirait les portes des quarts de finale, un stade qu'elle n'a plus atteint en Grand Chelem depuis Roland-Garros 2022. "Mirra ? Nous sommes amies, a-t-elle confié en conférence de presse. Elle est extrêmement talentueuse. Notre dernière rencontre a été pleine de rebondissements." En effet, Kasatkina s'était imposée en finale à Ningbo, en octobre 2024, à l'issue d'une partie au scénario renversant. On en redemande.

Face-à-face : Andreeva 0-1 Kasatkina

Alexander Zverev (n°3) - Tallon Griekspoor

Court Suzanne-Lenglen, deuxième rotation

Un piège pour Alexander Zverev ? Si l’Allemand a remporté sept des neuf confrontations face à son adversaire, il a souvent souffert pour s'en défaire. Il s’était d'ailleurs péniblement imposé face au Néerlandais l’an dernier Porte d’Auteuil, à l’issue d’un match marathon du troisième tour conclu au super tie-break. "Je ne regarde pas ses matchs, je joue contre lui presque toutes les semaines !, a plaisanté Sascha. C’est le joueur que j’ai le plus affronté ces deux dernières années. J’aime bien jouer contre lui. C’est toujours amusant, ce sont des parties étranges. La plupart du temps, c’est du haut niveau", a confié le finaliste sortant à Paris après son succès face au surprenant Flavio Cobolli au troisième tour.

Griekspoor, classé 35e à l'ATP, s’avance quant à lui vers le plus gros défi de sa carrière. Actuellement dans la force de l’âge (28 ans), il s’apprête à disputer son premier huitième de finale en Grand Chelem. Son encourageant début d'exercice 2025 (quart de finale à Indian Wells, finale à Marrakech) devrait lui fournir de sérieux espoirs, sur une surface qu’il adore. Mais il devra malgré tout hausser le ton après un début de tournoi poussif, à l’image de sa dernière sortie face au qualifié Ethan Quinn. "On s’est toujours bagarrés avec Alexander, j’aime le jouer. J’ai toujours eu mes chances contre lui. Ce sera un grand défi mais j’ai hâte d’y être." Nous aussi.

Face-à-face : Zverev 7-2 Griekspoor

Loïs Boisson - Jessica Pegula (n°3)

Court Philippe-Chatrier, deuxième rotation

Cette année, les huitièmes de Roland-Garros ressemblent à un club réservé aux membres du top 100. Une seule concurrente ne figure pas à cette table : Loïs Boisson. Il faut dire que la Française joue bien au-dessus de son classement. La 361e mondiale était d'ailleurs censée découvrir le Majeur parisien l'an passé, mais son genou gauche en avait décidé autrement.

Contre Elsa Jacquemot au troisième tour, elle a lutté contre la douleur. Sera-t-elle en pleine possession de ses moyens pour batailler face à la numéro 3 mondiale ? "C'est une douleur que je connais. Je sais la gérer. Ça a été long à passer pendant le match, mais maintenant ça va", a-t-elle rassuré.

Difficile toutefois d'imaginer un Majeur sans la présence de la très régulière Jessica Pegula en quarts de finale. Grande favorite de cette confrontation inédite, elle devra toutefois mettre en lumière ses qualité de défense et faire preuve de sérieux : aucune joueuse n'a frappé plus de coups gagnants que la Dijonnaise (103).

Face-à-face : Boisson 0-0 Pegula

Alexander Bublik - Jack Draper (n°5)

Court Suzanne-Lenglen, quatrième rotation

Alexander Bublik n'avait jamais atteint le troisième tour à Paris. Cette année, alors qu'il n'était pas le plus attendu, le Kazakhstanais a déboussolé Alex De Minaur (n°9) au deuxième tour pour s'ouvrir le tableau et porter son regard à l'horizon.

Problème, Jack Draper est apparu à toute vitesse dans son champ de vision. Trouble-fête en chef de ce tournoi, l'Anglais a éliminé la sensation Joao Fonseca en 1h46 chrono à l'étape précédente. Si le jeu de Bublik reste toujours aussi imprévisible, le 5e mondial s'emploie à bouter ses spectaculaires adversaires hors de la Porte d'Auteuil.

Bien que Gaël Monfils ait tenté quelques variations face à lui, le Britannique n'a pas encore croisé un tennis aussi déroutant que celui du 62e joueur mondial. Toutefois, il a parfaitement adapté sa patte gauche à la terre battue parisienne. Draper a les clés. À lui de ne pas se les faire dérober.

Face-à-face : Bublik 0-2 Draper