Novak Djokovic n'a pas fait durer le suspense face à Filip Misolic (6/3, 6/4, 6/2 en 2h08) sur le court Philippe-Chatrier ce samedi soir. Dans deux jours, il disputera son 19e huitième de finale Porte d'Auteuil face à Cameron Norrie.
Djokovic évite les prolongations
Novak Djokovic n'a laissé aucune chance à Filip Misolic en session de soirée.
David contre Goliath
Les Parisiens ne savaient plus où donner de la tête en ce samedi 31 mai. À quelques dizaines de mètres de Roland-Garros, un Parc des Princes comble vibrait pour le Paris Saint-Germain, qui disputait la finale de la Ligue des champions à Munich. Mais ce sommet de football n'a pas empêché les amateurs de la balle jaune de répondre massivement à l’appel de l'affiche inédite qui opposait Novak Djokovic et Filip Misolic.
Rangé dans le camp des joueurs de Luis Enrique, le Serbe a peut-être caressé l'espoir d'assister aux dernières minutes de la finale après son match. Cette idée n'est pas totalement dénuée de sens au regard de la façon dont ce dernier a plié sa partie, en un peu plus de deux heures.
Il faut dire qu'un gouffre séparait les deux joueurs. 76 participations en Grand Chelem pour être précis. Constamment agressé au retour (notamment sur sa deuxième balle) par un Djokovic toujours plus proche de sa ligne, l'Autrichien a été contraint de très rapidement sauver, quasi miraculeusement, neuf balles de break sur ses premiers jeux de service avant de craquer.
En revers comme en coup droit, le Serbe a donné le tempo, ce qui a contraint son opposant à appuyer ses frappes pour ne pas se faire déborder. S'il s'est enfin offert un jeu de service à peu près tranquille à 5-2, cela n'a pas empêché l'homme aux 24 titres du Grand Chelem de conclure le premier set sans sourciller.
Une 100e victoire en vue ?
À l'instar de la première, la deuxième manche a démarré sur une bataille d'amorties. Un peu plus agressif, précis et récompensé par quelques beaux coups droit long de ligne, Misolic a contesté la domination adverse - usant notamment de son revers slicé - pour enfin se procurer son unique opportunité de break du match à 2-1. Une tentative effacée par Djoko, qui s'est d'ailleurs appuyé sur une efficacité redoutable au service durant toute la rencontre (80% de points gagnés derrière sa première balle).
Imperturbable dans la deuxième manche, l'actuel 6e joueur mondial s'est finalement laissé quelque peu distraire par un public nerveux - car au courant du scénario victorieux qui se dessinait pour le PSG - dans le dernier set. Des sautes de concentration qui ne l'ont pas empêché de signer le point du match à 2-0, sous les applaudissement nourris du Chatrier. Une "Ola" des spectateurs est même venue magnifier la nuit parisienne sur le jeu suivant.
"La night session c'est évidemment différent. Attendre la nuit, avec la pression qui l'accompagne, ce n'est pas simple. Je me souviens du match contre Musetti où j'ai fini à 3h du matin, j'espérais finir plus tôt ce soir. Je pense que j'ai été solide dans les trois manches" a expliqué le vainqueur à l'issue du match.
Un succès facile et logique qui propulse le "Djoker" vers son 19e huitième de finale à Roland-Garros, où l'attend désormais Cameron Norrie. En cas de victoire, il rentrera dans le cercle très (très) fermé des "centenaires" à Roland-Garros !