Session de soirée #6 : Alcaraz fait le mur

Le tenant du titre défie un adversaire qui a lutté contre la douleur pour remporter son deuxième tour.

 - Marius Veillerot

Carlos Alcaraz a rendez-vous avec Damir Dzumhur sous le ciel étoilé de Paris, à l'occasion de la sixième session de soirée de ce Roland-Garros. Après avoir gravi le mont Mpetshi Perricard au tour précédent, le natif de Sarajevo s'attaque au sommet du tennis mondial.

D'un possible abandon aux projecteurs du court Philippe-Chatrier, il n’y a qu’un pas. Ou plutôt un set au courage, dans le cas de Damir Dzumhur. Le tournoi du Bosnien a bien failli s’achever au début du quatrième set de sa précédente rencontre contre Giovanni Mpetshi Perricard. Alors que le Français venait de réduire l’écart à deux sets à un, le 69e mondial s’est écroulé.

Une frayeur à un genou sur une reprise d’appuis et un long temps mort médical ont alors laissé craindre une fin précoce. Mais l’ancien acteur de cinéma (il apparaît au générique des films "Sarajevo mon amour" et "Paix meurtrière") en a vu d’autres. Lui qui a connu une enfance difficile a de nouveau agrippé sa raquette pour finir le travail.

Revanche parisienne

Son opiniâtreté a été récompensée : il sera au rendez-vous de la nuit parisienne. Une belle revanche, trois ans après un passage Porte d’Auteuil qui avait failli virer au drame. Alors à la lutte en qualifications, il avait été transféré aux urgences, où une pancréatite aiguë lui avait été diagnostiquée, comme le rappelait le journal L’Équipe.

De retour parmi les 70 premiers mondiaux après avoir été éjecté du top 200, il se frottera à ce qui se fait de mieux sur terre battue. Malgré un léger contre-temps, Carlos Alcaraz a rappelé qui était le patron, mercredi contre Fabian Marozsan (6/1, 4/6, 6/1, 6/2). Peu de joueurs sont capables d’électriser l’assemblée comme l’Espagnol, encore moins à la nuit tombée. Entre la trajectoire tout sauf rectiligne de Dzumhur et les spectaculaires arabesques du n°2 mondial, le Chatrier aura matière à rêver.