Mercredi 4 juin : les quarts de finale à suivre en journée

Des affiches surprenantes et des oppositions de styles figurent au programme de ces quarts de finale !

 - Marius Veillerot

Madison Keys (n°7) - Coco Gauff (n°2)

Court Philippe-Chatrier, première rotation

Le tennis US nage en plein paradoxe. Alors que ses représentantes se félicitent de truster les hauteurs du classement WTA, rien n'a semblé plus dangereux pour une tenniswoman américaine qu'une autre tenniswoman américaine : Madison Keys.

Le théorème se vérifierait implacablement en quarts de finale en cas de victoire de la championne de l'Open d'Australie, qui sort de deux succès face à des compatriotes. Mais cette fois, c'est la mieux classée d'entre elles qui se dresse sur sa route.

Forte d'une saison sur terre battue étincelante, Coco Gauff n'a jamais passé plus d'1h45 sur le court depuis le début de la quinzaine. Il faut dire qu'elle a bénéficié d'un tirage au sort favorable. Seule Marie Bouzkova l'a embêtée le temps d'un set au troisième tour. Face à une excellente serveuse, la finaliste de l'édition 2022 devra tout de même soigner sa mise en jeu, en particulier sa deuxième balle, seul petit bémol de son tournoi.

Face-à-face : Keys 3-2 Gauff

Mirra Andreeva (n°6) - Loïs Boisson (WC)

Court Philippe-Chatrier, deuxième rotation

Loïs Boisson a permis au tennis français de s'asseoir à la table des quarts de finale du tableau dames de Roland-Garros pour la première fois depuis 2017. Et ce n'est pas franchement une bonne nouvelle pour Mirra Andreeva. Loin de rester dans le carcan de son classement WTA (361e), la Dijonnaise n'est plus à un exploit près Porte d'Auteuil. Participer au Majeur parisien était "un rêve", le gagner est devenu un "objectif" pour la joueuse de 22 ans.

Toutefois, après avoir montré la sortie à Jessica Pegula, n°3 mondiale, l'invitée surprise se lance un défi encore plus impressionnant. Si Andreeva figure trois rangs plus bas que "JPeg", son jeu se marie parfaitement à la terre battue. Sur le papier, la pépite est capable d'absorber et de rediriger les coups droits massifs de Boisson.

Déjà demi-finaliste Porte d'Auteuil l'an passé, la protégée de Conchita Martinez a débarqué à Paris la tête pleine de pensées positives. Elle en aura bien besoin pour résister à la pression d'un court Central voué à la cause de sa Française. Mais du haut de ses 18 ans, elle en a vu d'autres.

Face-à-face : Andreeva 0-0 Boisson

Jannik Sinner (n°1) - Alexander Bublik

Court Philippe-Chatrier, troisième rotation

L'un a peut-être infligé deux des corrections les plus sévères du tournoi. L'autre est l'une des deux plus belles surprises de la quinzaine. A leur échelle, Jannik Sinner et Alexander Bublik ont appréhendé la terre battue parisienne avec davantage d'assurance que les saisons passées.

S'il revient tout juste de trois mois loin du circuit, le n°1 mondial n'a jamais semblé si impressionnant sur une surface qui est censée moins lui convenir. Il n'y est pas encore mais le dernier carré lui tend de nouveau les bras, et cela sonne comme une évidence depuis le jour du tirage au sort.

Et si finalement - Carlos Alcaraz excepté - le mieux armé pour l'embêter ne serait pas l'imprévisible Bublik ? Lui n'a jamais caché son désamour pour l'ocre. Mais ça, c'était avant. Avant de vivre "le plus beau moment" de sa vie sur le Suzanne-Lenglen, en huitièmes contre Jack Draper. Fort de 68 coups gagnants, le Kazakhstanais ne touchait plus terre. Si le 62e joueur à l'ATP parvenait de nouveau à se hisser à ces hauteurs, l'imperturbable Sinner pourrait commencer à gamberger.

Face-à-face : Sinner 3-1 Bublik