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La pépite brésilienne retrouve la terre battue parisienne ce mardi.
Vingt-quatre ans après le dernier titre de Gustavo Kuerten à Roland-Garros, le Brésil s'enflamme pour un prodige de 18 ans promis à un avenir brillant : Joao Fonseca, opposé à Hubert Hurkacz (n°30) au premier tour.
Joao Fonseca a vécu sa première aventure "made in Roland" en 2022… à plus de 9 000 kilomètres du Court Philippe-Chatrier ! Il dispute alors les Roland-Garros Junior Series by Renault, au Country Club de Rio de Janeiro, son club de toujours. Vainqueur du tournoi, il empoche le ticket gagnant pour participer à Roland-Garros Juniors.
"J’ai des impressions de déjà-vu, confiait-il lors du Media Day, vendredi dernier. Je suis allé sur le Suzanne-Lenglen, c’est là que l’on jouait en juniors. En revanche, c’était la première fois que je m’entraînais sur le Chatrier. Vraiment, je me sens bien et c’est génial de pouvoir jouer mon premier match ici en tant que pro."
Comparé à 2022, c’est avec un statut bien différent qu’il a posé ses valises à Paris. Désormais, les "Olééé, Olééé Olééé Oléééé, Joaooo, Joaooo !" résonnent sur les courts du monde entier. Mais, comment expliquer l’incroyable emballement autour de ce joueur de 18 ans ?
Fin 2024, Joao Fonseca crève l’écran à Djeddah où il remporte le Masters Next Gen. La nouvelle année ne change rien à sa dynamique : après un titre en Challenger à Canberra début janvier, il se qualifie pour le grand tableau de l’Open d’Australie avec, en point d’orgue, une nette victoire au premier tour face à Andrey Rublev, alors 9e mondial (7/6(1), 6/3, 7/6(5)). Entre décembre 2024 et janvier 2025, il signe pas moins de 14 victoires consécutives, rien que ça !
Quelques semaines plus tard, il remporte son premier titre ATP sur la terre battue de Buenos Aires. Il devient alors le 10e plus jeune joueur de l’histoire à remporter un tournoi ATP, dans une ambiance de feu digne de la Bombonera.
Depuis, ses performances varient. S'il s'est brillamment hissé au troisième tour du Masters 1000 de Miami, il n'a remporté qu'une seule victoire sur ocre, à Madrid. Mais le principal intéressé l'explique simplement : "Au début, je participais aux tournois sur terre battue avec un style davantage dédié au dur. J’ai dû m’adapter et là, je sens que ça va de mieux en mieux."
Au-delà des résultats, la folie Fonseca s’explique aussi par ses caractéristiques de jeu : agressif, offensif, il écœure ses adversaires en distillant de véritables missiles, aussi bien en coup droit qu’en revers. Mais pas que. Après sa défaite contre le Brésilien à Miami en mars dernier, Ugo Humbert était bluffé : "J'ai rarement affronté un mec qui jouait aussi vite, constatait-il dans le journal L’Équipe. Moi déjà, je joue vite mais il joue encore plus vite. J'ai un peu retrouvé cette sensation quand j'ai joué Alcaraz en Coupe Davis et Sinner à Rome. Il m'a pris de vitesse partout."
Le Brésil s'est évidemment pris de passion pour le jeune prodige. Diana Gabanyi, son attachée de presse, révélait sur Eurosport l’ampleur de l’engouement au pays : "Il a ce petit truc en plus qui plaît beaucoup, sur le court et en dehors. Avec lui, en tout cas, le tennis est reparti à fond. Les académies ont refait le plein et je vois beaucoup de nouveaux sponsors arriver." Attachant, il est même devenu une vraie star sur les réseaux, totalisant plus d'un million d'abonnés sur Instagram.
Nul doute que les Brésiliens seront nombreux Porte d’Auteuil ce mardi pour encourager leur champion. Il ne faudra pas s’étonner d’apercevoir des drapeaux vert, jaune, bleu agités en pagaille dans les tribunes du court 7. Quant au volume sonore, il devrait grimper considérablement. Hubert Hurkacz est prévenu...