En prenant part à la cérémonie d'hommage à Rafael Nadal ce dimanche, Novak Djokovic a d'ores et déjà fait le plein d'émotions à Roland-Garros. Mais il a aussi fait le plein de confiance en décrochant la veille, à Genève, le 100e titre de sa carrière. Pour le triple vainqueur du tournoi, tous les voyants sont à nouveau au vert avant son entrée en lice, mardi, contre Mackenzie McDonald.
Novak Djokovic : "J'aborde Roland-Garros avec de grandes ambitions"
Le Serbe, tout juste titré à Genève, a retrouvé sa soif de vaincre avant Roland-Garros.
En quoi ce 100e titre remporté à Genève change-t-il vos perspectives dans l'optique de Roland-Garros ?
Novak Djokovic : Tout d'abord, le fait de décrocher un 100e titre est un cap important. Je suis allé à Genève parce que j'avais besoin de gagner des matchs. Sur terre battue, ce n'est pas forcément naturel pour moi de bien jouer tout de suite après un gros bloc d'entraînement. Je n'avais pas réussi à gagner un match lors de mes premiers tournois sur terre battue. Aller là-bas faisait sens, d'autant que je me sens bien à Genève, où j'ai de la famille. Casper Ruud, qui a gagné le tournoi à plusieurs reprises ces dernières années, n'était pas là cette fois. Je viens de le voir dans les vestiaires, je l'ai remercié de ne pas être venu !
Pour moi, c'était une bonne occasion non seulement de gagner des matchs mais aussi de gagner ce 100e titre. Tout s'est bien goupillé. J'avais certaines inquiétudes par rapport à mon jeu, je me sens beaucoup mieux maintenant, beaucoup plus en confiance. Et j'aborde Roland-Garros avec de grandes ambitions.
Pour votre retour à Paris, quelques mois après votre titre olympique, vous avez de nouveau dû ressentir énormément d'émotions dimanche à l'occasion de la cérémonie d'hommage à Rafael Nadal…
Effectivement, c'était une journée magnifique. Arriver sur le court avec Andy (Murray) et Roger (Federer) pour célébrer la carrière de Rafa, être le témoin de sa légendaire carrière, c'est l'un des moments les plus émouvants que j'ai pu ressentir ici. Nous étions très heureux pour lui parce qu'il méritait totalement cet hommage. En attendant de rentrer sur le court, j'ai pas mal plaisanté avec Andy, bien sûr, et j'ai aussi eu l'occasion de discuter avec Roger. Nous avons échangé autour de notre rivalité, de nos matchs contre Rafa, notamment ici à Roland-Garros. C'était vraiment un moment spécial, un très beau moment.
Vous êtes le dernier membre du Big 4 encore en activité. Le fait d'avoir assisté à cette cérémonie vous a-t-il projeté, vous aussi, vers la fin de votre carrière ?
C'est vrai qu'en écoutant Rafa faire son discours, honnêtement, j'ai pensé à ma propre fin de carrière. Je suis fier d'être encore sur le circuit mais en même temps, j'étais et je suis encore triste qu'ils soient tous partis, parce qu'ils ont été des sources de motivation essentielles pour moi. Ils étaient la raison pour laquelle je m'entraînais d'arrache-pied. Je n'ai pas pensé à une date précise, si telle est votre question, mais j'y ai pensé d'une manière générale. J'espère qu'un jour, je pourrai avoir moi aussi une aussi belle cérémonie d'adieux. Car c'est un moment qui m'a vraiment touché. C'est impossible de ne pas être ému. Chapeau à Roland-Garros pour le travail fantastique qui a été réalisé avec cette célébration !