Sinner, en vert et contre tout

Jannik Sinner a fini par ramener à la raison un excellent Arthur Rinderknech, lundi soir.

Jannik Sinner / Premier tour Roland-Garros 2025©Nicolas Gouhier / FFT
 - Rémi Bourrieres

Jannik Sinner n'est pas passé loin de lâcher un set face à un Arthur Rinderknech, qui a assuré le spectacle, ce lundi en session de soirée. Mais le n°1 mondial a su serrer le jeu au bon moment pour s'imposer 6/4, 6/3, 7/5 en 2h15. Comme l'an dernier, il retrouvera au deuxième tour Richard Gasquet, qui s'offrira ainsi un nouveau match de gala pour son ultime Roland-Garros.

Rinderknech a fait le show, Sinner le job

Tout de vert et bleu vêtu, Jannik Sinner a bien débuté sa campagne contre les Bleus à Roland-Garros. Il n'a pas toujours été souverain, il a même connu une légère panne dans la troisième manche. Mais il a fait ce qu'il fallait pour ramener à la raison un excellent Arthur Rinderknech, et s'imposer sans avoir laissé trop d'énergie en route. Au deuxième tour, il s'offrira un "remake" face à Richard Gasquet, qu'il avait battu (également en trois sets) au même stade de la compétition en 2024.

Sur la route de sa demi-finale l'an passé, Jannik Sinner n'avait perdu qu'un set face à un autre Français, Corentin Moutet, en huitièmes. "Rinder" n'a pas eu ce plaisir ce lundi soir, mais il n'a vraiment pas été loin : assez nettement dominé dans les deux premières manches malgré un niveau de jeu déjà intéressant, le Parisien a mené 4-0 dans le troisième set, réussissant notamment son premier break du match un peu plus tôt grâce à deux rarissimes smashs manqués par son adversaire.

Un trou d'air sans conséquence

Un passage à vide dont l'Italien, sous les yeux notamment de son compatriote Gianluigi Donnarumma (le gardien du Paris Saint-Germain), s'est parfaitement relevé. Retrouvant toute sa solidité, il a remporté les cinq derniers jeux de la partie pour décrocher sa 45e victoire consécutive face à un adversaire classé en dehors du top 10. Et, par ailleurs, sa 69e victoire en Grand Chelem, ce qui, à 23 ans, le place à seulement deux unités du recordman italien dans l'ère Open, Fabio Fognini (71).

De son côté, après une édition 2024 malheureuse lors de laquelle il s'était blessé en donnant un coup dans un panneau publicitaire alors qu'il menait deux sets à un contre Tomas Martin Etcheverry au deuxième tour, Rinderknech s'est réconcilié avec Roland-Garros. Il a perdu, certes, mais il s'est montré à la hauteur de l'événement et a magnifiquement profité du moment. Passing à l'aveugle, 360 et autres nombreux coups spectaculaires : le Français, souriant et très relâché, a assuré le spectacle. Et enchanté les spectateurs.

Un moment de rêve, avec au bout du compte une implacable réalité : le boss, c'est bel et bien Jannik Sinner...