Jasmine Paolini a changé de dimension

Entrée dans l’histoire

Le 18 mai dernier, Jasmine Paolini est entrée dans l’histoire du tennis italien : quarante ans après sa compatriote Raffaella Reggi, la 4e mondiale a remporté le tournoi de Rome. Elle a notamment écarté de sa route Jabeur, Ostapenko et Shnaider, avant de se défaire de Coco Gauff en finale. L’Italienne de 29 ans a même fait encore mieux en s’adjugeant également le double avec sa compatriote Sara Errani, devenant ainsi la première joueuse à s’imposer en simple et en double dans un WTA 1000 depuis Vera Zvonareva à Indian Wells en 2009.

"C’était un rêve de gagner ici, c’est le cas pour chaque enfant qui joue au tennis en Italie… Je savoure le moment, c’est vraiment incroyable", avait-elle alors réagi. Une victoire à la saveur toute particulière, même s’il ne s’agissait pas d’un coup d’essai pour Jasmine Paolini dans cette catégorie de tournois. L’Italienne, adepte des grands rendez-vous, avait également remporté début 2024 le WTA 1000 de Dubaï.

Roland-Garros, le déclic

L’an dernier, Jasmine Paolini était 15e mondiale au moment de débarquer à Paris en toute discrétion. Il faut dire que jusque-là, la petite Italienne (1,63 m) n’avait encore jamais dépassé le deuxième tour Porte d’Auteuil. Plutôt préservée en première semaine, elle avait ensuite sorti Rybakina en quarts, puis Andreeva en demi-finales, avant de se retrouver face à l’incontournable Swiatek pour une finale qu’elle-même jugeait inattendue.

"Quand j’ai commencé à jouer au tennis, je me contentais d’en profiter, confiait-elle alors. Je prenais juste du plaisir à jouer. Puis j’ai commencé à m’entraîner davantage et j’ai voulu alors devenir pro. Mais je n’ai jamais rêvé d’être n°1 ou championne de Grand Chelem. Même le top 10, je n’y pensais pas. Je l’espérais, mais je n’y croyais pas vraiment. Puis, étape par étape, j’ai commencé à rêver, mais jamais trop loin. Je n’aurais jamais imaginé me retrouver en finale de Grand Chelem."

Battue en deux sets secs, Paolini s’était également inclinée en finale du double. Sacrée quinzaine ! Et l’Italienne allait confirmer quelques semaines plus tard, en se hissant également en finale de Wimbledon.

Une progression ininterrompue

Proche de la trentaine, Jasmine Paolini pourrait se contenter de ses deux finales à Paris et à Londres, de ses trois titres sur le circuit, ou encore de ses résultats en double avec Sara Errani. Mais celle qui est fan de Roger Federer se verrait bien ajouter encore quelques trophées à sa collection.

"L’année dernière, j’ai engrangé beaucoup d’expérience et cela m’a beaucoup aidée à progresser. Je pense que j’ai beaucoup grandi. Mais je sais aussi que ce n’est pas facile de confirmer sur chaque événement. Ce qui est sûr, c’est que c’est incroyable d’être de retour ici, car c’est un endroit vraiment particulier, entre la finale l’an dernier et les Jeux olympiques. C’est un plaisir de revenir !"

Des JO, Paolini était repartie avec une médaille d’or autour du cou, décrochée en double une fois encore avec Sara Errani. Entrée dans le top 10 mondial à la suite de sa finale parisienne l’an dernier, la Transalpine n’en est plus ressortie depuis !