Jannik Sinner : "J'ai encore besoin de temps"

Malgré sa finale à Rome, le n°1 mondial ne s'estime pas encore à son meilleur niveau.

Jannik Sinner Roland-Garros 2025 entraînement©Clement Mahoudeau / FFT
 - Rémi Bourrieres

Considéré comme l'un des grands favoris de Roland-Garros après avoir atteint dimanche dernier la finale du Masters 1000 de Rome pour son grand retour à la compétition, Jannik Sinner a préféré calmer le jeu lors de son Media Day. L'Italien estime avoir encore du chemin à parcourir pour retrouver son meilleur niveau.

Pour votre retour sur le circuit, vous avez atteint la finale à Rome dimanche dernier. Comment avez-vous digéré physiquement ce tournoi de reprise et comment vous sentez-vous avant Roland-Garros ?

Jannik Sinner : Ce sera différent. J'ai analysé mes stats après Rome en termes de vitesse de balle, de vitesse de course, de spin, etc. Certaines étaient bonnes, d'autres moins. Elles m'ont prouvé que je n'étais pas encore au niveau souhaité et c'est comme ça aussi que je l'ai ressenti sur le court. Il y a encore beaucoup de points sur lesquels je dois m'améliorer. Il n'y a pas de miracle, j'ai besoin de temps. Mais je travaille dur, notamment sur le plan physique, pour atteindre le niveau que je vise pour Roland-Garros. Le format en trois sets gagnants sera un très bon test pour savoir précisément où j'en suis. On verra comment mon corps répond.

Ce résultat à Rome vous a-t-il néanmoins donné la confiance nécessaire pour pouvoir vous imposer pour la première fois à Roland-Garros, où vous étiez en demi-finales l'an dernier ?

On verra bien. C'est sûr qu'atteindre une finale après trois mois d'absence, c'était un bon résultat. Mon but était de gagner quelques matchs et finalement, je me suis retrouvé en finale, donc c'est clairement un surcroît de confiance. En plus, il s'agissait de ma première grande finale sur terre battue. Ce n'est pas à négliger. Plus globalement, j'ai vécu un grand moment en prenant part à cette rencontre devant mon public.

Mais on a décelé plusieurs points sur lesquels je dois m'améliorer. Et puis en Grand Chelem, c'est toujours différent. Il faut être parfaitement prêt, physiquement et mentalement, pour utiliser son énergie à bon escient. Dans les Majeurs, tout est une question de constance et de solidité.

Vous avez parlé de votre analyse des statistiques après Rome. Est-ce un domaine sur lequel vous travaillez souvent et y trouvez-vous beaucoup d'utilité ?

Pour moi, les stats sont très importantes, d'autant plus à ce moment-là. Pendant ces trois mois, il m'a manqué ce "feedback" des chiffres. Il y a le feeling, bien sûr, mais je n'avais pas moyen de savoir si mes coups étaient réellement dans le bon rythme, si je bougeais bien, etc. Donc on a pris mon premier match sur terre battue l'an dernier, à Monte-Carlo, et on l'a comparé avec mon premier match sur terre battue de cette année, à Rome. Comme ça, on a désormais une idée très claire des points sur lesquels je dois travailler.