Geoffrey Blancaneaux : la grosse cote d’amour

Chaque année, le Français se nourrit de l'ambiance de "Roland" pour performer.

Geoffrey Blancaneaux / Deuxième tour, qualifications, Roland-Garros 2025©Nicolas Gouhier / FFT
 - Estelle Couderc

Le Quotidien du jour s'intéresse à Geoffrey Blancaneaux. Opposé au Géorgien Nikoloz Basilashvili en deuxième rotation sur le court Suzanne-Lenglen, le Français va tenter d’accéder au tableau final de Roland-Garros, qui a toujours été un rendez-vous majeur dans sa saison. Parmi ses atouts, le soutien inconditionnel du public.

Fidèle au rendez-vous, une fois de plus. Sauf que cette fois, Geoffrey Blancaneaux a écourté son temps de passage sur les courts pour accéder au troisième tour : huit jeux concédés en deux matchs et seulement 1h28 pour écarter le Brésilien Thiago Seyboth Wild au deuxième tour.

"Deux heures et demie en deux matchs, normalement, c’est un set et demi pour moi, plaisantait-il à l’issue du deuxième tour. Franchement, ça fait du bien d’écourter un peu. Au début du match, j’étais un peu tendu, ce qui est normal parce qu’il y avait beaucoup de monde et que la journée, avec la pluie, avait été longue. Mais j’ai réussi à me relâcher rapidement, à prendre l’ascendant dans les échanges, mentalement surtout. En face, il sentait qu’il n’avait plus beaucoup de solutions, il était un peu paniqué et mon jeu s’est libéré au fur et à mesure. Il y a eu une petite part de réussite à un moment donné sur des jolis points. Tout ça cumulé, ça a fait un super match."

"Des émotions qui resteront à vie"

C’est la quatrième fois d’affilée que le joueur du CS Marne accède au troisième tour des qualifications, la cinquième de sa carrière. Jusque-là, Geoffrey Blancaneaux a décroché une fois son ticket pour le tableau final, en 2022. Mais cette année, avec un nouveau titre en Challenger – son troisième – décroché en février à Brazzaville, sur ocre, et neuf autres tournois sur cette surface qu’il affectionne particulièrement, le Francilien est arrivé dans d’excellentes dispositions.

Sacré en juniors en 2016 sur le court 1, Blancaneaux bénéficie en plus à Roland-Garros d’une cote d’amour exceptionnelle : "Sur le Suzanne-Lenglen, c’était inimaginable. Le terrain est super grand et je n’avais jamais joué avec le toit fermé. C’est la plus belle ambiance que j’ai connue. Je n’ai jamais eu autant de gens qui me regardaient et me supportaient en présentiel. On se bagarre tous les jours en Challenger, avec personne pour nous regarder, et c’est très dur. Mais on sait qu’on fait ça pour vivre ces moments-là. Ce sont des émotions qui resteront à vie !"

Depuis le début de sa carrière, Geoffrey Blancaneaux a vécu des périodes plus sombres, avant de toujours rebondir, notamment grâce à ce soutien inconditionnel du public français. Natif de la région parisienne, il se sent particulièrement bien actuellement dans sa vie et dans son tennis, prêt à aller plus loin : "Depuis deux semaines, je sens que j’ai progressé, j’ai compris des choses. J’accepte aussi beaucoup plus, ce qui n’est pas facile tous les jours quand on enchaîne beaucoup de défaites ou avec un classement un peu bas. Mais il faut toujours y croire, toujours croire en soi."