Tableau dames : les premiers tours à ne pas manquer

Naomi Osaka – Paula Badosa (n°10) : le premier "Badosaka"

Inutile de se creuser la tête pour dénicher le premier tour le plus attrayant de ce Roland-Garros : une quadruple championne en Grand Chelem face à celle qui a disputé le meilleur Majeur de sa carrière en janvier.

En mai 2024, au deuxième tour, Naomi Osaka avait fait trembler Iga Swiatek et la terre battue parisienne avant de céder. Hier, le hasard n’a de nouveau pas gâté la Japonaise pour son entrée en lice, puisqu'elle sera aux prises avec Paula Badosa, fraîchement demi-finaliste à Melbourne.

L’affiche "Badosaka" est inédite. Sur le papier, la tête de série n°10 est plus à l’aise que son adversaire sur ocre, Osaka n’ayant jamais navigué plus loin que le troisième tour Porte d’Auteuil, alors que Badosa y a déjà disputé un quart en 2021. Mais depuis, la situation est plus compliquée pour la joueuse de 27 ans, qui oscille entre très belles performances et souffrances physiques. Elle sort d’ailleurs de deux mois sans compétition, qu’elle a reprise cette semaine à Strasbourg. De son côté, la Nippone s’est offert son premier titre depuis l'Open d'Australie 2021 à l'occasion du WTA 125 de Saint-Malo. Pas la même échelle certes, mais le premier trophée de sa carrière sur terre battue. De quoi l'inspirer à Paris ?

Face-à-face : Osaka 0-0 Badosa

Anastasia Pavlyuchenkova – Qinwen Zheng (n°8) : terre d'exploits

Elles ont chacune écrit la plus belle page de leur carrière sur la terre battue parisienne. Pourtant, l’une des deux écourtera le séjour de l’autre cette année. Qinwen Zheng est l’une des stars du circuit dont les traces sur l’ocre de la Porte d’Auteuil sont les plus fraîches. Championne olympique lors des Jeux de Paris 2024, la Chinoise a de sérieux arguments à faire valoir en configuration Grand Chelem.

Agée de seulement 22 ans, elle défie une joueuse dont les plus belles années sont probablement derrière elle mais qui a davantage brillé lors de la seconde partie de sa carrière. Finaliste malheureuse ici-même en 2021 face à Barbora Krejcikova, Anastasia Pavlyuchenkova a atteint les quarts deux ans plus tard, seulement stoppée par une Karolina Muchova en feu.

Cette fois, l’heure sera moins à l’opposition de styles entre ces deux grandes joueuses aux frappes surpuissantes. Pluie de services percutants et de lourds coups droits à prévoir !

Face-à-face : Pavlyuchenkova 1-0 Zheng

Varvara Gracheva – Sofia Kenin (n°31) : on remet ça ?

La meilleure Française de l’édition 2024 remet ce titre honorifique en jeu. Et Varvara Gracheva aura fort à faire d'entrée pour espérer faire aussi bien que son huitième de finale de l’an dernier. Si elle avait brillamment écarté Maria Sakkari au premier tour, elle devra de nouveau user de ses courses incessantes pour épuiser une autre ancienne top 5.

Finaliste de "Roland" en 2020, Sofia Kenin retrouve des sphères plus en adéquation avec son talent en 2025. Un temps à l’extérieur du top 100 l’an passé, l’Américaine a brillamment débuté sa saison sur terre avec une finale à Charleston. Moins en verve depuis, la lauréate de l’Open d’Australie 2020 s’avance néanmoins en favorite face à Gracheva. Cette dernière a retrouvé ses marques dans la capitale française lors du Trophée Clarins, qu’elle n'a quitté que dans le dernier carré. Nul doute qu'elle sera déterminée à faire vibrer le public bleu-blanc-rouge.

Face-à-face : Gracheva 0-0 Kenin

Olga Danilovic - Leylah Fernandez (n°27) : gauche caviar

Un choc de gauchères pour ouvrir le tournoi. Programmée ce dimanche, la rencontre opposant Olga Danilovic à Leylah Fernandez - deux joueuses très proches au classement -, promet beaucoup. La Serbe (34e mondiale), qui a manqué d'un cheveu le statut de tête de série, était l'une des surprises de l’édition 2024. L'an passé, la native de Belgrade avait rallié les huitièmes de finale en Grand Chelem pour la première fois de sa carrière.

Très à l’aise sur terre battue, Danilovic a vécu un bon printemps européen. Titrée à Antalya 2 (WTA 125), la championne du double filles juniors à Paris (2016) a également atteint la finale à Rouen (WTA 250), stoppée par Elina Svitolina. Très proche de son meilleur classement en carrière (33e), elle a l'ambition d'atteindre la deuxième semaine d'un Grand Chelem pour la troisième fois en cinq levées.

Pour cela, il faudra venir à bout d'une adversaire qui a l’avantage des confrontations directes après sa victoire en barrages de Billie Jean King Cup, en 2021. La Québécoise aussi a déjà brillé dans la capitale par le passé, avec un quart de finale comme meilleur résultat en simple il y a trois ans. Petit gabarit (1,68 m), l’ancienne 13e joueuse mondiale possède des qualités pour s’illustrer sur l'ocre, dont sa patte gauche et son timing hors-pair. 

Face-à-face : Danilovic 0-1 Fernandez