WTA / ATP : dernières escales fructueuses avant SW19

Pegula prive Swiatek d’un premier sacre sur herbe

Une semaine après son élimination surprise et marathon dès son entrée en lice au WTA 500 de Berlin où elle était pourtant tenante du titre (défaite 6/7(8), 7/5, 7/6(5) en 3h21 face à Liudmila Samsonova), Jessica Pegula a remis les pendules à l’heure. Toujours en Allemagne, mais cette fois du côté de Bad Homburg, l’Américaine a été couronnée pour la deuxième fois sur herbe grâce à quatre succès de très bonne facture.

Si elle a eu besoin de trois manches pour se défaire d’Emma Navarro en quarts puis de Linda Noskova dans le dernier carré, elle n’a pas perdu de set en finale face à Iga Swiatek (6/4, 7/5 en 1h46), toujours privée de lauriers depuis Roland-Garros 2024. Plus entreprenante, la Polonaise a réussi 30 coups gagnants (dont 9 aces) mais s’est rendue coupable de 39 fautes directes, un total bien trop élevée pour espérer dominer "JPeg". Une semaine toutefois positive puisqu’elle a atteint sa première finale sur gazon – en dominant notamment Jasmine Paolini en demi-finales – et remonte ce lundi au 4e rang mondial. "Ce tournoi a montré qu’il y avait de l’espoir pour moi sur gazon", a d’ailleurs conclu Iga, loin d’être en réussite sur cette surface depuis le début de sa carrière.

Pour celle qui la devance d’une place au classement, ce troisième sacre de l’année (après Austin et Charleston au printemps) arrive à point nommé avant de prendre part à un nouveau Majeur, sans doute plus ouvert que les autres levées du Grand Chelem. "J’ai l’impression que c’est comme ça depuis quelques années maintenant, a-t-elle confié à la presse lors de son arrivée à SW19, 24h seulement après sa victoire. Marketa, Barbora et Elena ont gagné ici et c’est une surface piégeuse. Je ne dirais pas qu’il y a une part de chance mais il y a beaucoup de points étranges, de retournements de situation et quand une joueuse sert vraiment bien, il n’y a pas grand-chose à faire. Parfois, il suffit d’une balle qui prend la bande, on fait le break et on gagne le match."

Pour rappel, Jessica Pegula et Iga Swiatek ont été placées dans la même moitié de tableau à l’issue du tirage au sort vendredi dernier et pourraient se retrouver en demi-finales à Londres. Mais la route vers les places d’honneur – qu’elles débuteront respectivement face à Elisabetta Cocciaretto et Polina Kudermetova ce mardi – s’annonce longue et particulièrement sinueuse.

Joint remporte le duel de la jeunesse

Samedi toujours, la finale du WTA 250 d’Eastbourne avait des airs de nouvelle génération puisqu’elle opposait Maya Joint (19 ans) à la révélation de la saison Alexandra Eala (20 ans). Au terme d’une partie intense et pleine de suspense, l’Australienne a soulevé son deuxième trophée de la saison (après Rabat en mai), non sans sauver quatre balles de match au cours d’un tie-break irrespirable (6/4, 1/6, 7/6(10)) ! "C’était un match très difficile mais je suis fière d’être revenue dans le troisième set, a confié la championne. Alexandra a très bien joué aujourd’hui, elle m’a vraiment mise en difficulté. Après le premier set, elle est devenue beaucoup plus agressive et j’ai eu l’impression d’être en retrait une bonne partie de la rencontre. Je devais juste trouver un moyen de rester dans le match et j’ai réussi."

Couronnée deux fois lors des quatre derniers événements auxquels elle a pris part, Joint va désormais pouvoir se concentrer sur un premier tour très difficile dans la capitale anglaise puisqu’elle y affrontera Liudmila Samsonova.

Fritz, définitivement chez lui à Eastbourne

Déjà titré en 2019, 2022 et 2024 dans le sud-est de l’Angleterre, Taylor Fritz a ajouté une quatrième fois son nom au palmarès de ce tournoi ATP 250 en prenant le meilleur sur son compatriote Jenson Brooksby en finale (7/5, 6/1). Malgré un break de retard dans la première manche, l’Américain tombeur en trois sets de Joao Fonseca, Marcos Giron et Alejandro Davidovich Fokina est revenu au score avant de dérouler son tennis pour devenir le deuxième joueur en activité à compter le plus de consécrations sur gazon (5) derrière Novak Djokovic (8). "Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais à chaque fois que je viens ici, j’ai l’impression de très bien jouer au tennis, a tenté de décrypter le 4e joueur mondial. C’est toujours une semaine formidable pour moi. Je pense que ce sera toujours un endroit spécial parce que c’est à Eastbourne que j’ai gagné mon premier titre sur le circuit."

Placé dans la partie basse (celle de Carlos Alcaraz) du tableau de Wimbledon, celui qui s’est également imposé à Stuttgart il y a 15 jours fait évidemment partie des prétendants à la victoire finale, bien qu’il ait hérité d’un premier tour piégeux face au Français Giovanni Mpetshi Perricard.

Préparation parfaite pour Griekspoor

Quoi de mieux pour la confiance et les sensations qu’une semaine sans perdre le moindre set avant de disputer un Grand Chelem ? Pas grand-chose, Tallon Griekspoor pourra en témoigner. Sous le soleil de Majorque, le Néerlandais a remporté le troisième titre de sa carrière grâce à ses victoires immaculées face à Ethan Quinn, Gabriel Diallo, Félix Auger-Aliassime et enfin Corentin Moutet en finale (7/5, 7/6(3)).

Un dernier match très serré et qui s’est déroulé dans des conditions particulièrement difficiles. "Il faisait à nouveau très chaud aujourd’hui mais je suppose que le ressenti est encore pire lorsque vous êtes nerveux, a-t-il expliqué à l’issue de son succès. C’était une grosse bataille mais je suis heureux du résultat […] J’ai bien servi durant tout le match et particulièrement au tie-break. Corentin m’a rendu la tâche très difficile mais comme je l’ai dit, toutes les finales sont compliquées à jouer et je suis content de cette victoire."

Tête de série n°31 à Wimbledon, Griekspoor devra s’inspirer de Taylor Fritz lors de son entrée en lice puisqu’il défiera Jenson Brooksby.