Taylor Townsend, ode à la résilience

Agée de 29 ans, l’Américaine est actuellement la deuxième meilleure joueuse de double du monde, après sa victoire à l’Open d’Australie avec Katerina Siniakova. L’année dernière en simple, elle a atteint les quarts de finale du WTA 1000 de Toronto, et ce en tant que lucky loser. Jusque-là, tout allait bien. Mais au mois de mars à Miami, tout s’est arrêté net après sa commotion cérébrale en quarts de finale du tournoi de double.

Cet épisode traumatisant avait quasiment disparu de sa mémoire, mais des maux de tête lancinants, des vertiges et d’autres symptômes persistants venaient lui rappeler au quotidien qu’il s’était passé quelque chose de grave.

Ce n'est qu'il y a quelques semaines qu’elle a reçu le feu vert pour rejouer. Ressourcée grâce au temps passé chez elle avec son fils et sa famille, elle ambitionne désormais de retrouver le top 50 en simple d’ici au milieu de l’été, elle qui pointe actuellement au 106e rang mondial. Connaissant son abnégation et sa résilience, il serait imprudent de parier contre elle pour relever ce défi. Car l'Américaine sait saisir chaque opportunité qui se présente à elle, malgré toutes les péripéties de la vie.

Son association avec Siniakova en est la parfaite illustration. La paire s'est formée par hasard lorsque l'ancienne partenaire de la Tchèque, Storm Hunter, s'est rompu le tendon d'Achille. Elle a demandé à Taylor de tenter l'aventure sur quelques tournois. L'Américaine a accepté et c'est ainsi que leur tandem est né. Depuis, le duo est quasiment imbattable.

Ce mercredi, Taylor affronte sa compatriote Hanna Chang. Classée 190e mondiale, cette dernière a perdu les deux seuls matchs qu'elle a disputé contre elle. Les statistiques sont donc favorables à Townsend, d'autant qu'elle adore jouer sur la terre battue, une surface qui lui offre en plus des conditions favorables pour retrouver toutes ses sensations. A son rythme.